Sauvetage
de jeunes
Chevêches
Un message arrive à la maison concernant des jeunes
chouettes chevêches tombées du toit de la maison et récupérées par le
propriétaire qui les avait nourri pendant 1 semaine au steak haché puis se posa
ensuite la question de savoir comment les réintroduire dans leur milieu
naturel.
Connaissant ce problème, j’avais anticipé en
construisant une cage taquet.
Ce système se compose d’un nichoir à chevêches, genre
caisse à vin rallongé par un volume équivalent
grillagé muni d’une porte.
La partie grillagée est partagée en 2 avec une planche
lisse sur les trois/quart de la hauteur de manière à
ce que les jeunes ne puissent pas escalader cet obstacle avant d’être âgés
d’une vingtaine de jours.
Par contre, en laissant la porte ouverte la nuit, les
parents peuvent sans problème ravitailler les jeunes.
Pendant la journée, la porte est fermée afin d’éviter
les intrusions non désirées.
Après avoir installé confortablement les 3 jeunes âgés
de 16 ou 17 jours dans le nichoir garni d’une épaisse couche de copeaux de bois,
il ne restait plus qu’à attendre.
Les jeunes continuèrent d’être nourris par leurs hôtes
avec de la viande hachée mélangée avec des plumes afin qu’ils puissent
régurgiter des pelotes.
Dès le lendemain, les parents s’approchèrent du nichoir
et montèrent la garde régulièrement autour sans pour autant pénétrer à l’intérieur.
Nous avions pris soin de poser au pied de l’arbre une
caissette en bois pas très haute, posée
à l’envers et munie d’une petite ouverture afin qu’une jeune chevêche tombant à
terre puisse s’y réfugier.
Au bout du quatrième jour, un jeune avait quitté le
nichoir et après une heure de recherche les propriétaires l’ont retrouvé caché au
sol au milieu d’une haie avec un cadavre de mulot encore chaud à ses côtés.
Ouf, nous avons gagné la première étape : les
parents nourrissent.
En cherchant partout ce jeune oiseau et en soulevant
la caissette posée au sol, les propriétaires ont eu la surprise de découvrir un
dépôt de proies composé de 1 petite chauve souris et 4 mulots dont 2 qui
avaient été décapités.
Deux proies étaient également déposées le lendemain et
le surlendemain qui permettaient ainsi d’alimenter le nichoir au dessus.
Trois jours plus tard, les deux autres jeunes avaient
quitté le nichoir et leurs soigneurs maintenant les voient et les entendent
régulièrement dans les vieux arbres situés à proximité.
Il ne reste plus maintenant qu’à leur construire
quelques nichoirs afin qu’elles ne se risquent plus à nicher sous le toit de la
maison.
Avec la disparition des cavités naturelles dans les
arbres , nous avons connaissance chaque année de plus en plus de reproduction
dans les greniers ou sous les toits dans les combles perdus et nombreuses sont les
mortalités dues aux chutes ou à la prédation par les mammifères (chats , fouines
, chiens ).
Si vous êtes bricoleur, vous avez peut-être la
possibilité d’aménager un nichoir dans votre grenier avec un gros tube d’accès
traversant le mur pour l’entrée ainsi qu’une porte d’accès pour la visite et le
nettoyage.
Bon bricolage
Jean-Yves.Renvoisé